Un kaléidoscope de souvenirs (5)

Un kaléidoscope de souvenirs. © Maria Cringasu

CHAPITRE IV

J’allumai l’ordinateur de jeu.
Je sentis des paires d’yeux me regarder, je me tournai lentement et remarquai une dame avec un visage crispé. Elle me regardait bizarrement. Lentement, je me précipitai vers Hilal qui jouait à un jeux vidéo appelé « Les trois combats » sorti quelques mois auparavant. Elle me demanda si je voulais savoir comment jouer avec une voix douce. Je souris, intriguée, et je hochai la tête. Nous commençâmes et après avoir joué environ dix minutes, nous étions déjà « accro » au jeu. Tout à coup, je remarquai que tout était plus réaliste qu’avant. Quelques minutes plus tard, je me rendis compte que nous étions dans le jeu.
Avec une voix terrifiée, je demandai : « Que-ce-qui se passe ?
– Je ne sais pas ?! » 
Des dragons commencèrent soudainement à nous attaquer, Hilal cria « COURS ! » et je n’avais jamais couru si rapidement. Nous nous cachâmes derrière une maison en bois. On entendit une voix électronique qui nous proclama que si nous voulions quitter le jeu, nous devions gagner les trois combats puis choisir la bonne porte. Les règles étaient assez simples. Le seul problème était qu’on ne savait pas comment gagner les trois combats. Nous prîmes nos armes à la main et des géants marchèrent vers nous. Hilal prit son arme en or et coupa la tête d’un des géants. Je fis la même chose. Les monstres disparurent, nous avions gagné le combat contre les géants. Cinq portes sont apparues devant nous. La voix électronique nous dit que la porte qui nous menait à notre monde était celle avec un symbole d’étoile. Le seul problème ? Sur toutes les portes se trouvaient des étoiles de tailles différentes. Nous choisîmes la deuxième porte. Nous nous retrouvâmes devant les ordinateurs.

Après cette longue journée d’errance dans les rues pavées, ainsi que dans nos aventures dans le monde virtuel, j’étais, malgré tout, pleine d’énergie grâce à la magie de cet endroit merveilleux ! Même si j’avais l’impression d’avoir les pieds de plomb, le bonheur de mon âme ne pouvait être annulé par la fatigue. Ce jour-là, j’avais découvert la facette pittoresque d’Istanbul, un coin de paradis peuplé de gens joviaux et accueillants. Mais la grande épreuve était au coin de la rue !
La visite chez les parents d’Hilal serait un véritable examen culturel pour moi. Je ne savais pas comment je devais me comporter lors d’une telle visite. Je savais que les Turcs étaient un peuple très chaleureux et ouvert. Je commençai donc à réfléchir à ce qui pourrait être le meilleur cadeau pour cette visite. Je ne savais pas grand-chose sur les parents d’Hilal. Tout ce que j’avais appris à leur sujet, était qu’ils étaient à la fois architectes et cinéphiles. Ce dernier aspect me donna la meilleure solution pour le cadeau parfait. Les deux derniers films réalisés par mes parents et récompensés à Cannes étaient le cadeau parfait. Au moment où j’avais quitté Bruxelles, j’avais pensé que ce serait une bonne idée d’emmener avec moi des CD avec des films réalisés par mes parents. Hilal me rassura qu’ils aimeraient ce cadeau et qu’ils seraient ravis de voir les nouvelles productions cinématographiques européennes. 

Nous arrivâmes chez les parents d’Hilal dans l’après-midi. Devant la maison, se trouvaient deux beaux chats allongés au soleil. Ils étaient si détendus et calmes qu’ils me transmirent une sensation de bien-être.
La maison des parents d’Hilal était une grande maison blanche avec un toit de tuiles rouges. Son style était un mixte entre le moderne et l’ancien et s’intégrait parfaitement dans le paysage de la rue. Ce qui me frappa dès l’entrée sur la rue, fut l’harmonie architecturale de toutes les maisons. Hilal me dit qu’elles avaient toutes été conçues par ses parents. Leur « empreinte » se faisait donc sentir partout. 

Hilal sonna à la porte et nous fûmes accueillies par ses deux parents. Je fus surprise par leur jeunesse. Ils n’avaient pas plus de cinquante ans et débordaient d’énergie. Durant notre visite, ils me racontèrent beaucoup d’anecdotes amusantes sur l’enfance d’Hilal. Nous mangeâmes de délicieux plats et nos discussions furent accompagnées par le merveilleux arôme du thé turc.
A la fin de la visite, je fus profondément émue par la chaleur avec laquelle ils m’avaient accueillie et cela me conduisit à réfléchir à la relation que j’avais avec mes parents. J’espérais qu’à mon retour à la maison, je pourrais parler ouvertement avec eux et me rapprocher d’eux.

Sanem Akın, Maria Cringasu, Amalia Gubara, Anemon Adali et Lara Sönmez, 4C

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