
CHAPITRE 6
Les aventures de l’Alhambra
Après m’être posé toutes ces questions, je repartis à l’université pour ramener le tiramisu à mes deux camarades. Lorsque je rentrai dans la pièce avec cette robe d’été (qui coûtait extrêmement cher), un de mes amis, nommé Kevin, s’écria :
« Eh bien, dis-donc Elsy, tu en a pris du temps pour chercher ce simple tiramisu, tu t’es même achetée une robe d’été alors que nous sommes en hiver !
Puis mon autre amie, nommée Sofia, répondit :
– Elsy t’abuse un peu là, ça fait déjà une demi-heure que tu es partie et tout ça pour un tiramisu quand même ! D’ailleurs tu as oublié d’enlever l’étiquette sur ta robe.
Elle me retira l’étiquette et fut choquée en voyant le prix, elle dit :
« 760 000 livres libanaises ! C’est une robe que tu as achetée au Liban ? Mais comment peux-tu t’offrir des choses aussi chères ?
Kevin rétorqua :
– Son père est quand même l’auteur de W : la vie tragique d’Arthur, je dis ça , je ne dis rien.
– Bon, trêve de bavardages, Elsy, j’espère que tu as préparé tes affaires pour ton vol à Grenade ?
Je répondis :
– Oui bien sûr ne t’inquiète pas ! »
Je devais voyager à Grenade pendant un jour pour tester notre tout nouveau projet. Nous avions créé un jeu nommé Les aventures de L’Alhambra, l’Alhambra qui est un palais populaire se situant à Grenade, en Espagne. Le but du projet était de créer un contraste entre le fictif et le réel. Le but était de jouer par exemple, contre un guerrier de l’Alhambra, qui n’était bien évidemment pas réel mais qui, à mes yeux, le serait grâce à une lentille de contact robotique qui ferait que lorsque je jouerais, je serais la seule qui puisse voir le guerrier.
Mes amis qui eux seraient en Turquie, pourraient voir tout le déroulement du jeu grâce à un ordinateur et pourraient me parler et me donner des conseils grâce à une oreillette que j’aurais dans les oreilles.
Le voyage s’était très bien passé et j’arrivai à Grenade saine et sauve. C’était le soir, mais j’étais déjà excitée à l’idée d’aller près du palais et de commencer à jouer. Sur le chemin, grâce à l’oreillette, je dis à mes amis de continuer de surveiller le jeu le temps que j’arrive près du palais de l’Alhambra. Arrivée là-bas, il y avait devant moi, une belle et grande fontaine qui avait l’air plutôt vieille. Au-dessus de celle-ci se trouvait une statue de soldat.
Je le regardai intensément et tout à coup mes lentilles de contact s’activèrent et juste devant moi des phrases en bleu fluo robotique apparurent : « 1ère connexion » « Bienvenue en l’an 1492, à Grenade » « La guerre fait rage entre les forces de Nasride et Aragon » « Vous n’avez ni allié ni ennemi », « Vous pouvez gagner de l’or en effectuant des quêtes » « Les quêtes sont cachées dans le village », « Vous n’avez pas d’arme », « Equipez-vous d’une arme », « Une arme de base vous est offerte au niveau 1 », « Cherchez-la », « Distance : 230 mètre ».
Après ça, je commençai à marcher dans les rues de Grenade en suivant les flèches que le jeu m’indiquait et que j’étais la seule à pouvoir distinguer. « Distance 150 mètres »… « Distance 80 mètres »… « Distance 20 mètres ». Puis soudain, la flèche me guida vers un bar, sauf que la flèche continuait à l’intérieur du bar, ce qui voulait dire que je devais y entrer. En entrant dans celui-ci , un serveur s’exclama en anglais :
« Bienvenue ! désirez-vous une table ? »
Mais je ne lui prêtai aucune attention et je continuai mon chemin en suivant la flèche. « Tournez à droite puis encore à droite », « Destination à droite ». La flèche me guida jusqu’à la salle de bain et en me voyant y entrer le serveur s’écria :
« Vous voulez aller aux toilettes avant ? oui c’est par là. »
« Vous êtes arrivée », « Trouver votre arme ». J’entrai dans la salle de bain du bar et je commençai à chercher. Il n’y avait rien sur le miroir, ni sous les serviettes ni sous les lavabos. Ensuite, je remarquai le porte-serviette et par curiosité je décidai de le tenir fermement et de le tirer. Tout à coup, lorsque je le tirai, je remarquai que ce porte-serviette était connecté à une chaîne qui, vu le bruit qu’elle avait fait lorsque je tirai, avait l’air de débloquer quelque chose.
Puis, soudainement, une fenêtre qui était sur le plafond s’ouvrit et une lumière bleu angélique se dégagea de celle-ci. J’étais éblouie, et le fait que j’étais la seule à pouvoir le voir était encore plus impressionnant. De celle-ci descendit tout doucement une épée majestueuse de l’époque médiévale et je l’attrapai d’un air impressionné, avec délicatesse. « Épée de fer : attaque 50, durée de vie 50 ». J’étais subjuguée. « Épée de fer », « Unique arme utilisable au niveau 1 », « Pour améliorer votre arme, gagnez un niveau ». Sofia et Kevin qui m’observaient à travers l’ordinateur étaient eux aussi impressionnés et Kevin dit :
« Wow !!! j’en ai des frissons »
J’étais moi-même abasourdie, je pouvais toucher et sentir le poids de l’épée dans mes mains. Sofia me demanda :
« Alors, la prise en main ?
Je répondis :
– Elle est pile à ma taille.
– Incroyable ! Je n’y crois pas ! »
A ce moment-là, je commençai à faire des mouvements et des gestes stylés avec mon épée et les personnes aux toilettes me regardaient comme si j’étais vraiment folle mais bon, j’y étais habituée. Tout à coup, une femme qui se lavait les mains s’exclama :
« Eh vous ! qu’est-ce que vous faites ? »
Je ne la calculai même pas et lorsque je sortis des toilettes, elle dit :
« Encore une qui est saoule »
En sortant du bar, le serveur de tout à l’heure, s’exclama :
« Hé ! Je vous ai préparé une table !
Je répondis :
– Désolée, je reviendrai plus tard.
– Quoi ? »
Je sortis du bar et me rendit instantanément à la même place que plus tôt, près du palais de l’Alhambra. Tenant l’épée, j’attendais que quelque chose arrive. Puis soudain, le soldat prit vie et sauta du haut de la fontaine jusqu’au sol, son épée à la main. Il atterrit tellement fort et son épée était tellement solide et lourde qu’il fracassa le sol. Et encore une fois, tout cela faisait partie du jeu donc j’étais la seule à pouvoir le voir. « Zinu : niveau 1 épée ». Après cet atterrissage fracassant, le soldat leva la tête tout doucement et me regarda d’un regard sombre. Puis Kevin s’exclama d’un ton tremblant :
« Rien que son regard me donne des frissons ! »
Il se leva et à ce moment précis, je me préparai à l’affronter. Il courut vers moi et nous commençâmes à nous battre. Puis, soudain, le soldat me frappa violemment avec son épée et me fit tomber à terre. Tout à coup , je ne le vis plus. « Attaque 81, défense 101 » Sofia dit :
« Il est passé où ? »
Je regardai autour de moi, apeurée, mais je ne le voyais toujours pas.
Kevin et Sofia hurlèrent en même temps :
« Juste au-dessus !!!
– Dégage !!! »
Et soudainement, le soldat atterrit juste devant moi et me trancha la main d’un seul coup. « Coup critique -100 »- « Le guerrier Zinu du royaume Nasride vous a tué »- « Déconnexion ».
A ce moment précis, ma main se pixelisa (se cicatrisa) et redevint comme neuve. J’avais perdu cette partie mais je ne voulais pas abandonner. Réessayons. Je me levai, me reconnectai et refis tout depuis le début, même plusieurs fois, mais vu que le guerrier avait plus de technique que moi, je perdais à chaque fois.
Même mes amis en avaient eu assez et s’étaient endormis au bout d’un moment. Mais à force de recommencer et de me battre avec ce guerrier à multiples reprises, je commençai à connaître ses techniques et je remarquai qu’à chaque partie, il faisait exactement les mêmes mouvements. Eh oui, c’est logique puisque c’est un jeu, ce guerrier avait tout simplement été programmé pour faire les mêmes gestes à chaque fois. Après une quarantaine de parties perdues, je commençai clairement à m’habituer. Mais à force d’observer ses gestes et ses techniques, je réussis à les faire entrer dans ma mémoire et à les utiliser contre lui. Enfin, à la cinquantième partie, je réussis à le vaincre.
Tout le monde était content ! J’étais essoufflée. Après quelques heures de repos dans un hôtel très peu luxueux, (c’était vraiment à ce moment-là que j’aurais aimé qu’Arthur soit là pour me payer une chambre d’hôtel de luxe), je repris mon vol de retour à Istanbul. Arrivée à l’université, mes amis m’accueillirent pleins de joie en me félicitant ! Sofia s’écria :
« Bravo Elsy ! Je suis vraiment très fière de toi !
Kevin s’exclama :
– Allez, viens on va fêter ça ! Ce soir, il y a la soirée universitaire ! tu viendras, n’est-ce pas ?
Je répondis :
– Mais oui bien sûr ! »
A suivre….
Basmala Al Kabra , Azra Sayilir et Joelle Sevik, 4A