C’est un beau matin d’été. Vous êtes allongé sur votre canapé en train de regarder votre série préférée. Vous jetez un coup d’œil à travers votre fenêtre. La vue est très belle, le soleil brille, il ne fait ni exceptionnellement chaud, ni excessivement froid, juste parfait. Puis, vous commencez à voir une certaine silhouette. Il vous semble que c’est une sorte d’assiette… Et, soudain, vous remarquez une bombe se dirigeant vers vous et, en quelques secondes, la terre est remplie de vestiges, pas une trace d’êtres vivants et c’est la fin du monde. Peut-être malheureusement, mais en tous cas, la fin du monde a certainement très peu de chance de se dérouler de cette manière.
Au fil des ans, diverses théories et prédictions (en plus de celles sur les extraterrestres) se sont mises en place sur la fin du monde. Cela devait se produire d’abord en 1999, puis en 2008, et après en 2012. Elle se produira finalement en 2060 peut-être ? Mais en tout cas, voici quelques-unes des hypothèses scientifiques les plus sérieuses.
Imaginez une météorite géante d’une dizaine de kilomètres de diamètre, dont l’énergie est cinq milliards de fois supérieure à celle de la bombe d’Hiroshima, qui se précipite vers la terre. Non seulement sa collision avec la terre provoquera, à l’endroit de l’impact, une température extrêmement élevée, de plus de 1000°C, mais elle entraînera également des tsunamis de plusieurs centaines de mètres de haut. Encore pire si cette météorite se désintègre en entraînant une succession de méga impacts. Actuellement, la Nasa et l’ESA (Agence spatiale européenne) sont en train d’essayer de trouver une manière de dévier les astéroïdes.
Pour aller plus loin :
- ce qu’il faut savoir sur le film qui parle de ce sujet Don’t look up!
- une émission de radio sur ce même sujet.
- et un article sur la comparaison avec le réchauffement climatique.
Les météorites ne sont pas les seuls dangers de l’espace, bien sûr. La collision entre deux étoiles à neutrons ou l’explosion d’un trou noir peut provoquer un sursaut de rayons gamma. Si cela se déroulait suffisamment proche de la terre, ces rayons ioniseraient les particules de notre atmosphère, ce qui détruirait la couche d’ozone qui nous protège des rayonnements solaires. Or, la couche d’ozone est en particulier vitale pour protéger les phytoplanctons à la base de la chaîne alimentaire et responsables de la moitié de l’activité photosynthétique de la planète, ce qui aurait pour conséquence leur destruction.
Skibbereen en 1847 par l’artiste originaire de Cork James Mahony (en) (1810-1879), publié par The Illustrated London News, en 1847. Domaine public.
Saviez-vous que les seuls riz, maïs et blé constituent 60 % des calories et protéines que nous consommons ? Et que 75 % des aliments qui sont consommés par les humains dans le monde viennent d’à peine 12 espèces végétales et cinq espèces animales d’après le FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) ? Si jamais une maladie touchait ces aliments, une très grande famine pourrait se produire. C’est ce qui est arrivé entre 1845 et 1852, en Irlande, lorsque un million de personnes sont mortes de famine en raison du manque de pommes de terre (nourriture de base de l’immense majorité de la population en Irlande à cette époque) détruites par l’apparition d’une maladie, le mildiou.
Une autre raison, un peu moins violente ou rapide mais néanmoins très importante, est le réchauffement climatique. Des pays pourraient commencer à devenir inhabitables sous l’effet de ce réchauffement de la planète. Soumis à une température supérieure à 35 °C et un taux d’humidité de 100 %, un être humain ne peut résister que 6 h ! Le problème (ou plutôt le deuxième problème puisque mourir en raison d’une chaleur excessive est déjà un très grand problème), c’est que, de ces pays qui se sont beaucoup trop réchauffés, partiront bien sûr de très nombreux migrants qui devront être logés, nourris, etc. ailleurs. Quel pays les accueillera alors ?
Autre fin du monde possible : on comptait en 2018 plus de 14.000 armes nucléaires dans le monde. Un simple conflit nucléaire régional peut projeter des millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, provoquer une chute générale des températures de la planète et causer une importante dégradation de la couche d’ozone. Encore pire si la bombe utilisée est une bombe salée qui empêche pendant au moins un siècle, la vie sur la zone touchée. Et imaginez plusieurs pays en train de jouer à la guerre avec des bombes nucléaires. Ceci n’est pas prometteur… Sacrée bonne manière, hein, ces bombes, pour se détruire !
Quoi qu’il en soit, comme vous l’avez vu, il existe beaucoup de manières pour arriver à l’extinction des êtres humains : grâce à une super éruption volcanique, une météorite géante, des famines, le réchauffement climatique, les bombes nucléaires… La liste est longue… mais au moins pour ce qui concerne les causes humaines, il ne tient qu’à nous de trouver des moyens de mieux vivre ensemble en accord avec la nature sur notre planète.
Article de Doğa Baklacıoğlu, 3A
Illustration de couverture par Mira Özbay, 6D