Louise Michel naît le 29 mai 1930. Elle est la fille d’un riche châtelain et de sa servante, mais son père quitte la maison peu après sa naissance. Alors sa grand-mère et son grand-père s’occupent autant de Louise que sa mère ne le fait. Elle reçoit une éducation soignée et elle lit beaucoup mais, dès un très jeune âge, elle se rend compte des inégalités. On raconte même qu’elle volait de l’argent dans le portefeuille de son grand-père pour le donner aux pauvres.

À 21 ans, elle fait des études à Chaumont et elle reçoit son diplôme d’institutrice mais, rebelle, ne veut pas prêter serment à l’empereur Napoléon III, ce qui est obligatoire à l’époque. C’est alors en 1853 qu’elle décide d’ouvrir à Audeloncourt sa propre école hors du système. Elle proclame :
« Il faut former la nouvelle génération pour qu’elle puisse se libérer ».
A Paris…
Louise déménage à Paris et y trouve un poste d’enseignante. En même temps, elle prend des cours du soir pour continuer à s’instruire. Elle s’intéresse de plus en plus au militantisme. Elle fréquente des intellectuels de l’époque mais aussi des chefs de file de la Révolution de 1848. Elle écrit aussi beaucoup : des poèmes ou des articles de journaux révoltés. Elle échange des lettres avec Victor Hugo et lui partage même quelques-unes de ses poésies. Louise défend les idées qu’on appellera féministes.
« Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée mais prise » dit-elle.
Elle devient secrétaire d’une association qui aide les ouvrières à prendre conscience de leurs droits en 1869 puis, en 1870, elle est élue présidente du ‘Comité de vigilance républicain des citoyennes du XVIIIe arrondissement’.
La Commune de Paris
Louise continue de participer à des réunions politiques. Elle rencontre Théophile Ferré. Elle l’admire et en tombe amoureuse. En 1871, éclate la Commune de Paris, une révolte populaire contre le nouveau gouvernement. Louise est heureuse car le peuple s’active enfin même si tout cela passe par la violence. Elle est l’une des personnes les plus importantes de la Commune de Paris. Elle participe aux batailles en tant que soldat. Elle monte même à l’assaut avec une carabine cachée sous son manteau.

Elle y participe aussi en tant qu’ambulancière ou encore propagandiste en collant des affiches ou en écrivant des articles. Elle anime aussi le Club de la révolution. Elle est très recherché par la police mais, comme elle ne se fait pas attraper, les autorités décident d’arrêter sa mère. Louise se rend en échange de la liberté de sa mère.

Elle passe devant un conseil de guerre et proclame :
« Puisqu’il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n’ait droit qu’à un peu de plomb, j’en réclame ma part, moi. Si vous n’êtes pas des lâches, tuez-moi ! »
La déportation
Victor Hugo impressionné par le courage de Louise lui écrit un poème : Viro Major. Louise est condamnée à la déportation le 16 décembre 1871. En 1873, après 20 mois de prison, elle embarque pour son exil en Nouvelle-Calédonie. Elle y reprend sa vocation d’institutrice en éduquant les enfants des déportés ou encore des Kanaks.

Elle commence à cette période à s’intéresser à l’Anarchisme (courant de philosophie politique qui refuse toute forme de domination ou d’autorité). Louise supporte en particulier les Kanaks lors de leur révolte contre les colons qui les maltraitent.
Militante jusqu’au bout
Louise peut enfin rentrer en France en 1880. Pendant son absence, sa réputation s’est forgée. On la surnomme même la ‘Vierge rouge’ ou ‘la bonne Louise’. Elle prend la tête du mouvement ouvrier et milite pour la grève générale. Elle fait des conférences en France et même en Belgique, en Angleterre ou en Hollande. Beaucoup de personnes l’écoutent. Louise est maintenant entièrement anarchiste. C’est même elle qui à l’idée du drapeau noir pour représenter ce mouvement. Après une pause durant laquelle elle enseigne dans une école libertaire en Angleterre, Louise rentre en France. Elle y enchaîne les manifestations pour les droits des ouvriers, des femmes ou encore pour plein d’autres choses. Elle ne craint plus la police : en 1883, elle avait même été condamné à 6 ans de prison mais gracié au bout de trois. Cela fait longtemps qu’elle est malade.

C’est pendant une tournée de conférences qu’elle meurt à Marseille en janvier 1905. 120.000 personnes assistent à ses funérailles.
Article de Tuna Altilar, 5C
Illustration de couverture par Rüzgar Duyan, 5D
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