Halloween : mais d’où ça vient ?

BOOH ! Attention le terrifiant fantôme vient vous voler votre âme !
NIAHAHA ! La méchante sorcière rit sur son balai maléfique !
OUUUUH la Jack-o’-lantern illumine vos plus grandes peurs ! 

Halloween : qui de nos jours ne connaît pas cette fête ? La fête des monstres, de la peur, des morts… La fête où l’on peut être effrayant sans être ridicule, la fête des enfants réclamant des bonbons aux portes… Le soir du 31 octobre, ne vous étonnez pas de voir un zombie se balader dans la rue ! La fête de l’horreur, la fête de la peur. Aujourd’hui, Halloween est une fête pleinement américaine. Mais est-ce que cela a toujours été le cas ? 

Les origines

Halloween est, tout comme Noël, une fête folklorique aux origines païennes. Elle provient, dit-on, des îles anglo-celtes. 

L’ancêtre d’Halloween porte le nom de Samain, célébré au début de l’automne par les Celtes. Cette fête représentait une sorte de Nouvel An. C’est pour cela que l’on connaît Halloween sous le nom de Oíche Shamhna en gaélique. En Écosse, en Irlande et aux Pays de Galles, la fête a laissé une réelle marque culturelle. 

La fête de la Toussaint peut aussi être considérée comme l’une de ses ancêtres, mais une fête catholique et une païenne ne font pas officiellement bon ménage. 

Samain (ou Samhain)

Pixabay/Freestocks-photos

Samain est le nom de la fête des morts pour les Celtes. Elle marque le début de la période dite « sombre » et la fin de celle dite « claire ». Samain est une fête permettant une transition entre les années (dans le calendrier celte, l’année se termine le 31 octobre), mais aussi l’ouverture vers l’Autre Monde (le Sidh : dieux, âmes). Elle est présente dans plusieurs récits irlandais au fil des époques, car la fête est, dit-on, propice aux évènements magiques. Il est dit que Samain représentait l’ouverture vers l’Au-Delà. Les âmes pouvaient ainsi revenir sur terre pour un court instant, le temps d’une fête.

Samain était institutionnalisée dans les sociétés druidiques et très festives. Banquets et sacrifices étaient aux rendez-vous. La fête durait une semaine entière : trois jours avant la pleine lune de novembre, le jour de la pleine lune, puis trois jours encore après. 

Halloween apparaît

De 1845 à 1851, la Grande famine d’Irlande oblige des milliers d’irlandais et écossais à immigrer vers les États-Unis et le Canada. Petit à petit, la fête d’Halloween s’installe grâce aux immigrés qui importent et partagent leur culture et leurs traditions. La fête gagne en popularité dans les années 1920. 

L’origine du mot Halloween est « All Hallows Eve » (la veille du jour de tous les saints,) le jour avant la fête de la Toussaint. 

Aujourd’hui, Halloween est principalement célébré en Irlande, en Grande-Bretagne, au Canada, en Australie, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande. 

D’autres pays fêtent également Halloween, mais ça n’a jamais été aussi « poussé » que dans les pays cités ci-dessus. La France, par exemple, n’a pas cette culture de la peur. Il est vrai que plus la culture américaine s’imprègne dans nos vies, plus nous célébrons Halloween. Mais tout cela est bien maigre en comparaison des festivités des pays ayant dans leur cœur cette fête millénaire. 

La Jack-o’-lantern

Pixabay/Szabojanos

Les toutes premières Jack-o’-lantern n’étaient pas des citrouilles mais des navets. Seulement, après la grande migration vers l’Amérique, les irlandais transmirent la tradition avec ce qu’il y avait sur place : des citrouilles. 

Qui n’a jamais entendu parler de cette citrouille emblématique ? Celle qui illumine les soirs d’Halloween de son sourire glaçant et inquiétant. Cette citrouille est devenue une des activités préférées des enfants. On la vide, la creuse, la dessine, et voilà une Jack-o’-lantern !

Pourquoi cette citrouille (ou navet) se nomme-t-elle Jack-o’-lantern (ou jack à la lanterne, Jack with a lantern) ?  Ce nom vient d’un très ancien conte irlandais, le voici :

Il y a de cela bien longtemps, un maréchal-ferrant irlandais du nom de Jack foula cette terre. Il était connu pour être toujours ivre, égocentrique, avare et méchant.

Un soir qu’il était dans une taverne, le malheureux Jack bouscula le Diable. Ce dernier, fidèle à ses habitudes peu recommandables, entreprit de convaincre Jack de lui offrir son âme en échange de faveurs diaboliques. Le maréchal-ferrant, prêt à succomber à cette demande alléchante, proposa soudainement au Diable de lui payer un dernier verre avant d’officialiser le pacte. Le Malin s’empressa alors de se transformer en pièce de six pences, pour que Jack puisse payer le tavernier. Sauf que ce dernier n’en fit rien. A la place, il glissa la pièce diabolique dans sa bourse contenant une croix d’argent. Le Diable se retrouva piégé sous forme de pièce, la croix l’empêchant de reprendre sa forme d’origine. Coincé, Satan n’eut d’autre choix que d’accepter la requête de Jack : ne pas lui réclamer son âme avant que dix longues années ne soient écoulées. Le Diable fut alors libéré. Dix longues années s’étaient écoulées depuis, quand Jack recroisa le Diable sur une route de campagne. Le Malin réclamait son dû, comme convenu. Jack, pris de court, se mit à réfléchir à vive allure. Il déclara enfin : « Je vais venir, mais avant pourrais-tu cueillir une de ces belles pommes sur l’arbre là-bas ? » dit-il en pointant du doigt un grand pommier. Le Diable peu soupçonneux, grimpa sur les épaules de Jack et s’accrocha à l’arbre. Alors le maréchal-ferrant s’empressa de sculpter une croix sur le tronc du pommier, grâce au couteau qu’il gardait dans sa poche. Le Diable se retrouva encore une fois piégé, ne pouvant redescendre du haut du pommier. Et encore une fois, le Malin dû accepter la requête de Jack : la promesse de ne jamais lui prendre son âme. Ainsi, l’homme rusé effaça la croix du tronc et le diable fut de nouveau libre. 

Un jour, Jack finit par mourir. Mais à son plus grand malheur, l’accès au Paradis lui fut refusé, l’Enfer ne voulut pas non plus de lui, conformément à la promesse du Diable. Jack réussit tout de même à obtenir un morceau de charbon ardent de la part du Malin, qu’il plaça dans un navet creux en guise de lanterne. Ainsi, Jack fut condamné à errer sans but, jusqu’au jour du jugement dernier, toujours avec sa lanterne. Il fut surnommé Jack of the lantern, ou Jack-o’-lantern. L’on dit qu’il réapparaît chaque année le jour de sa mort. Le 31 octobre. 

Conte rédigé par moi-même

La tradition irlandaise de creuser des navets en souvenir des âmes perdues comme celles de Jack, ne s’est répandue en Amérique qu’au XXe siècle. 

Des bonbons ou un sort !

Pixabay/ PublicDomainPictures

Halloween sans bonbons ? Est-ce au moins possible ? impensable ! Mais alors pourquoi ? Pourquoi donnons-nous des bonbons à Halloween 

Pour éviter les mauvaises grâces des esprits le soir de Samain, les Celtes préparaient un grand banquet avec des gâteaux et des pommes à l’entrée des villages. Au fil des siècles, les pommes et les gâteaux furent remplacés par des bonbons, que les enfants d’aujourd’hui réclament aux portes. 

Mais pourquoi des costumes ? 

L’explication est un peu similaire à celle des sucreries. Les Celtes, terrifiés à l’idée d’être hantés par des esprits, se déguisaient, le soir de Samain, de manière terrifiante pour les faire fuir. Depuis, cela ne s’est jamais perdu. Aujourd’hui, la culture du déguisement fait entièrement partie de la fête d’Halloween. Je dirais même qu’on ne peut l’imaginer sans ! 

Conclusion

Et bien voilà, lecteurs de Loti News, vous voilà bien informés au sujet de cette fête… terrifiante. L’année prochaine, quand vous vous déguiserez, quand vous sculpterez un visage dans une citrouille, ou bien que vous réclamerez des bonbons, vous saurez d’où viennent ces traditions qui ont traversé les mailles du temps. 

Article de Lara Güngör, 3D
Illustration de couverture par Yasemin Gumpert, 3B

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