Dans le cadre de nos cours de français, tous les élèves de troisième ont lu le roman No et moi de Delphine de Vigan. Chaque classe a ensuite visionné l’adaptation cinématographique du roman. Suite à cela, nous avons participé à un atelier cinéma. Lors de cet atelier, nous avons eu la chance d’accueillir Isabelle Vanderschelden, qui nous a guidés tout au long de cette activité enrichissante.
Le roman et le film No et moi racontent l’histoire de Lou Bertignac, une adolescente surdouée et solitaire de 13 ans. Pour un exposé, Lou va être amenée à rencontrer No, une jeune femme de 18ans, abandonnée par sa mère. Sans domicile fixe, No vit entre des foyers, l’hébergement chez des amis ou dans la rue. Les deux filles se lient d’amitié, et Lou convainc ses parents d’accueillir No chez eux. Lorsque que No s’installe chez elle, Lou découvre les profondes blessures de No qui l’ont durement marquée. Malgré ses efforts pour l’aider, Lou réalise qu’elle ne peut pas faire grand-chose face à une société inégalitaire.
C’est une histoire touchante qui explore l’inégalité, la solitude, l’amitié et la fragilité humaine.
Objectif et déroulement de l’atelier
L’objectif de ces ateliers avec Isabelle Vanderschelden qui se sont déroulés du 11 au 22 novembre 2024 était de comprendre le processus d’adaptation d’un roman en film. Tout au long de l’activité, nous avons analysé et comparé des passages du livre et du film. Nous avons également exploré les choix artistiques, tels que les musiques, les plans de caméra ou encore la mise en scène.
En petits groupes de trois ou quatre élèves, nous avons réalisé une production écrite autour du film et des thèmes qu’il aborde. Nous étions libres de choisir le genre de texte que nous dérisions.




Pour conclure cet atelier, les classes de troisième se sont réunies à différents moments, à la cantine ou dans la salle J1, pour présenter à l’oral leurs productions. Nous avons pu entendre des chansons, des raps, des poèmes, des articles de journaux, des discours politiques ou encore des lettres ouvertes au président de la République. La journée s’est terminée par un grand goûter.
Un atelier formateur
Cette activité nous a permis de mieux comprendre comment structurer un texte en fonction de l’intention et de la forme souhaitées. Elle nous a également préparés à l’oral du brevet en nous donnant l’occasion de présenter nos travaux devant un public.
Cet atelier a été une expérience enrichissante et créative qui nous a permis d’aborder les enjeux de l’adaptation cinématographique et d’améliorer nos compétences en expression écrite et orale.
Article de Zélie Polo-Visier

Discours
Madame et messieurs,
Des enfants qui rentrent chaque jour chez eux en larmes, ces enfants qui portent des bleus sur leur corps et qu’on ignore.
Ceux qu’on regarde sans les voir.
Ceux qu’on entend mais qu’on n’écoute pas.
Pourquoi ne faisons-nous rien ? Pourquoi ne les aidons-nous pas ?
Nous vivons dans une société où nous ignorons ce qui ne nous plaît pas, où nous ignorons les problèmes au lieu de trouver les alternatives. Mais quelles sont nos solutions ?
Ces enfants qu’on relègue au second plan.
Qui souffrent de harcèlement, de maltraitance, de difficultés scolaires, pouvons- nous les aider ?
Le gouvernement a mis en place de nombreux dispositifs comme les numéros d’urgence spécifiques que vous pouvez utiliser si vous vous retrouvez dans les situations recensées.
Mais est-ce suffisant ?
Je propose de mettre au point des centres d’aide dans les écoles ou dans les rues ainsi qu’un accompagnement psychologique fourni par l’État.
Certes, ces projets coûteront cher et il nous faudra prendre en compte des apprentissages, mais ne valent-ils pas la peine ?
Ne valent-ils pas la peine d’être pris en charge ?
Ces enfants qui représentent notre avenir, qui prendront la relève comme l’ont fait chaque génération avant eux. Prenons-les en charge, aidons-les, car un jour, peut-être, ces adolescents en difficultés pourront vous soigner, pourront vous défendre, pourront vous protéger.
Alors faites en sorte que ce projet puisse prendre vie !
Dans le roman de Delphine de Vigan, No et moi, No n’a pas pu être sauvée. Alors faisons en sorte de pouvoir aider tous ces collégiens ou lycéens en difficultés. Avec un accompagnement approprié, ils peuvent se relever, se reconstruire, retrouver confiance en eux et bâtir un avenir plus serein. Notre rôle est de les soutenir et de leur offrir des chances de réussite.
Merci de nous aider dans notre action !
Eloïse, Zélie et Leïla, 3C

Lou Bertnign-RAP
Je marche dans la rue, j’ai un projet à réaliser.
Je dois prendre un SDF et l’interroger.
Refrain
Lou, arrête, ne fais pas ça, évite de prendre No chez toi !
Je l’amène au buffet, je lui commande une vodka.
Elle apprécie cela, mais cela ne se passe pas très bien.
Refrain
Lou, arrête, ne fais pas ça, évite de prendre No chez toi !
Ce n’est pas une bonne idée,
D’accueillir chez toi quelqu’un d’abîmé.
Tu ne comprends pas, elle est troublée.
Dans ma maison, tout devient compliqué.
Refrain
Lou, arrête, ne fais pas ça, évite de prendre No chez toi !
Sina Fuat Michel, 3A

La pensée des sans-abris : pourquoi avoir peur des sans-abris ?
En France, la situation des sans-abris est très préoccupante. Chaque année plus de 2000 d’entre elles décèdent car les femmes sans domicile sont de plus en plus nombreuses et particulièrement vulnérables face à la violence.
La plupart du temps, les citoyens aisés ne ressentent pas seulement de la peur mais aussi du dégoût envers les sans-abris. Ils les trouvent souvent agressifs, sales et peu civilisés. Ce genre de préjugés les poussent à éviter de s’approcher d’eux. Et par exemple, ils peuvent avoir peur que ces personnes soient alcooliques ou droguées, ou même qu’elles deviennent violentes si on les approche. Ces idées renforcent la peur d’avoir un quelconque contact avec eux. Certains pensent même qu’ils risquent d’attraper des maladies en les côtoyant ou simplement en les touchant cela montre que beaucoup de gens jugent les sans-abris sans chercher à comprendre pourquoi ils vivent dans la rue.
En réalité, les sans-abris ne sont pas tous comme les clichés que l’on se fait d’eux. Il est vrai que certains se comportent vraiment comme ça mais beaucoup d’autres ont eu des vies normales avant de perdre leur maison, ou leur travail. Si on prenait le temps de les écouter, on comprendrait qu’ils ne sont pas aussi différents de nous.
Chaque année plus de 2000 sans-abris meurent en France, souvent dans des conditions très difficiles. Leur espérance de vie est bien plus basse que celle des autres citoyens. Ils meurent en moyenne vers l’âge de 49 ans ce qui est très triste. En 2020, on comptait près de 300 000 personnes sans domicile fixe en France. Ce chiffre a doublé depuis 2012 et a augmenté de 50 % depuis 2018. Il montre à quel point la situation s’aggrave au fil des années. En tout, 3,6 millions de personnes vivent dans la misère en France. Parmi elles, 895 000 n’ont même pas de logement à long terme, ce qui complique encore plus leur situation.
Pour finir, en prenant l’exemple du roman No et moi, on peut voir que Lou et Lucas essayent d’aider No le plus possible et cela ne fonctionne pas trop mais grâce à leur soutien, No retrouve un peu d’espoir. Toutefois, après que sa mère l’a rejetée une nouvelle fois, No replonge à nouveau dans l’alcool. Cette situation montre que, malgré toute la bonne volonté et les efforts de Lou et Lucas, ils ne pouvaient pas tout changer seuls. Aider une personne sans abri ne suffit pas si elle ne reçoit pas un soutien psychologique.
Cette histoire met en avant une réalité que nous voyons aussi dans notre vie quotidienne : les personnes sans domicile fixe ont souvent besoin d’un accompagnement durable et adapté pour sortir de la rue. Cela ne dépend pas seulement de l’entraide entre individus mais aussi de décisions collectives comme plus de logement d’urgence, un meilleur accès aux soins, et des aides sociales adaptées. En lisant ce livre, nous comprenons qu’il est essentiel d’agir ensemble pour lutter contre l’exclusion car personne ne devrait vivre dans la rue.
Charlotte, Azra, Ela et Deniz, 3A

Interview
Sophia a 18 ans et demi et elle est à la rue depuis que sa mère a rendu l’âme, deux ans plus tôt. Elle n’a plus de famille et elle a été prise en charge par le Samu Social depuis quelque temps.
Nous avons interviewé Sophia et son témoignage est représentatif des dangers que l’on peut rencontrer dans la rue. Sofia nous raconte qu’en février 2022, alors qu’elle sortait du siège d’une société de nettoyage après s’être fait refuser le poste de femme de ménage à mi-temps, elle s’est fait piéger par des sans-abris groupés qui l’ont isolée dans une ruelle pour lui voler tout ce qu’elle possédait. Elle aura du mal à s’en remettre et cette expérience la traumatisera profondément.
D’après le centre d’observation de la société, on dénombre près de 220 000 attaques dans la rue par an. 26 % des sans-abris affirment avoir subi des tentatives de vol de la part d’autres sans-abris. 40 % des SDF considèrent qu’ils ne sont pas assez aidés au quotidien. On dénombre également de très nombreux cas d’addiction aux drogues ou aux boissons alcoolisées.
En conclusion, vivre dans la rue de nos jours est de plus en plus dangereux et c’est pourquoi les SDF ont besoin de soutien. D’ailleurs, c’est cette intention d’aider les SDF qui est représentée dans le roman No et moi de Delphine de Vigan.
Alix et Daniel, 3C




